LA CLASSE

Pour assumer ces différentes techniques, Issa Coulibaly en élabore une synthèse entre 2013 et 2014 qu’il consigne sous le titre d’Art compilé. L’Art compilé s’inspire de plusieurs spécialités (peinture, textile design, sculpture, gravure). Par-dessus-tout, il ramène l’expression graphique à des aplats de couleurs régulés par des rainures que l’artiste applique à ses sujets au point d’apparaître comme « l’artiste du trait ». Fines ou épaisses, les rayures sont juxtaposées sur la toile selon une esthétique réaliste ou les scènes de labour, de marchés, de garage caractérisent tour à tour les travaux quotidiens des hommes, des femmes ou des enfants.

Son inspiration est champêtre car, confesse-t-il, c’est en observant les travaux des paysans au champ, qu’il a tissé le lien entre le parallélisme des sillons des labours et les lignes montantes des tiges de riz.

En bon professeur d’arts plastiques, l’artiste ne renonce pas pour autant aux techniques de base : l’anatomie, le dessin, la perspective, la composition, les couleurs…

Ses recherches de 2022 ont porté sur la situation des enfants qu’il dépeint en deux rubriques : les enfants encadrés dans les écoles, les enfants précocement apprentissages dans les garages et autres ateliers.

Entre le bleu azur de la lasse et le chaud-métallique de l’atelier, chaque enfant doit inventer son avenir.