L’ÉCLOSION D’UNE MULTITUDE

Dimensions : 153 x 110 x 4,5 cm
Considérant que l’humanité aborde un moment charnière de son histoire, où le réchauffement climatique et les risques d’anéantissement de ses populations semblent aussi grands que les opportunités de son développement : moi, qui suis né à la fin du XXe siècle, à travers ce projet j’ai voulu faire un point sur l’humanité du début du XXIe siècle. Après un travail de recherche pictural sur les gravures du XXe siècle montrant une vision euro-centriste de l’horreur du combat colonial, à savoir : l’attaque d’Alger, l’explosion du Fort de l’empereur en 1830 ; la capture du résistant Samory Touré en 1898 ; la prise de Casbah d’Alger en 1830… J’ai extrait des figures provenant de ces gravures, que j’ai ensuite mises en scène en m’inspirant des compositions de Gustave Doré pour La divine comédie de Dante. Convoquant ainsi dans cette gravure sur bois, un discours à la fois spirituel, philosophique et idéologique de la résistance face à la fin. Avec pour objectif, de tenté de deviner de quel côté le fléau de la balance va pencher : l’homme va t-il s’autodétruire ou se sublimer ? Apocalypse ou apothéose ? Comment face à la fin, à un cosmocide imminent, le corps, nos corps inquiets ne peuvent se défaire de leur traditionnel optimisme. Pour la simple et bonne raison que l’humanité est toujours là malgré ses tares. Nous qui sommes devenus peu à peu indifférent aux quatre spectres qui faisaient trembler nos aïeux : guerre, famine, mort et fléaux. À tel point que face au discours prophétique de la fin, nous construisons notre vision de l’apocalypse par l’adoration de nouveaux cavaliers qui nous menacent. Mais, même-ci ces nouveaux cavaliers de l’Apocalypse nous menacent : la surpopulation, la consommation à outrance, les technologies toutes puissantes et la financiarisation… Notre humanisme nous fait prendre conscience de notre communauté de destin et de notre réel désir de résistance et de notre volonté de changer.