D’une façon générale, la ville est traditionnellement associée au stress et à un certain mal-être produisant chez ses habitants des réactions et un comportement d’apparence hostile. Densité oppressante, flux importants, développement tentaculaire, rythme accéléré, la ville de Lagos ne fait pas exception et présente toutes les caractéristiques associées à la difficulté de vivre dans les mégapoles urbaines. Prosper Aluu nous donne à voir la capitale économique du Nigeria à travers le ressenti et la personnalité de son amie Amanda.
Le portrait dépeint une expression austère sur un fond d’articles de journaux Nigérians témoins de l’énergie de la ville mais aussi de sa violence. Dans le tumulte frénétique de Lagos, Amanda, étudiante déterminée, se tient résolument au carrefour de la connaissance et de la survie. En quête d’une éducation qui la propulsera au-delà des limites imposées par sa société, elle se démène pour jongler avec les défis académiques exigeants, les pressions sociales et économiques pesant sur ses épaules, la contraignant à concilier traditions et aspirations modernes. Elle se dresse avec bravoure, défiant les stéréotypes, brisant les barrières et devient ainsi un exemple inspirant de détermination et de résilience. Anoblie par la couronne au cœur de la coiffure afro caractéristique des personnages de Prosper Aluu, Amanda porte le bouquet de fleurs avec lequel l’Artiste veut exprimer l’espoir d’une vie meilleure.
« The Taylor’s corner » est une œuvre significative de la série « Common people » réalisé par Tosin Kalejaye lors de sa résidence avec la galerie à Abidjan en Avril 2023. Sa pratique est reconnaissable par la réalisation de zigzags sur la peau de ses sujets. Ici, l’artiste illustre la résilience du peuple Noir. Grâce à une palette de couleurs pastel il met en opposition le calme environnant et la couleur de peau de la jeune couturière ; un métier oublié selon l’artiste. À travers cette œuvre Kalejaye rends hommage aux « Invisibles » de la société moderne. Ses gestes et son regard expressif illustre parfaitement sa théorie de l’identité, une idée que l’artiste met en avant dans toutes ces œuvres.
Huile et détrempe sur toile
Oil and tempera on canvas
180 x 120 cm
Dans les strates d’un espace-temps où se mélangent Abidjan et Paris, Thibaut Bouedjoro-Camus met en scène dans sa peinture des questionnements intimes et collectifs, dans des espaces méticuleusement construits.
Outils de compréhension et d’investigation de soi-même, dans les remous d’une histoire plus large, les oeuvres de Thibaut Bouedjoro-Camus commentent son passé et son présent à travers le prisme de sa double culture.
Cependant, en brouillant les pistes, l’artiste refuse au regardeur le confort d’une lecture simplifiée de l’Histoire ou de la société, préférant créer des associations d’images et de sujets qui nous amènent à les approcher dans toute leur complexité.
En multipliant ainsi les angles de vue, Thibaut Bouedjoro-Camus crée un écho entre des figures issues d’époques et d’espaces différents. Ainsi Louis-Gustave Binger et Vincent Bolloré semblent s’épauler dans La marche des femmes de Grand-Bassam. William Wade Harris prêche la bonne nouvelle à un couple venu de la fête de génération (Bonjour, Prophète Harris), et les combats d’hier rejoignent les résistances contemporaines et futures. Les jeux de transpositions et de correspondances s’appliquent aussi aux matériaux, et la toile minutieusement préparée par l’ancien élève des Beaux-arts de Paris laisse parfois la place à des bandes de toile de Korhogo.
Non dénué d’humour, l’artiste flirte avec l’absurde et la satire dans une approche décomplexée qui ne s’interdit aucune référence, ni aucune ambiguïté. Il cite en creux de grands noms à l’instar de Le Caravage ou Courbet (Bonjour, Prophète Harris), tout en s’appuyant parfois sur une culture populaire issue du cinéma.
MEDIUM : Acrylique sur toile
DIMENSIONS : 2 x 150 x 150 cm
Né à Guiglo (Côte d’Ivoire) en 1992, Obou Gbais obtient son diplôme d’Etudes supérieures artistiques (Master II, option Peinture) de l’Ecole nationale des Beaux-arts d’Abidjan en 2019. Il vit et travaille entre Berlin et Abidjan.
Le masque Dan est emblématique des traditions de l’ouest de la Côte d’Ivoire dont Obou est originaire. L’artiste peint ce Masque autant qu’il le porte : ces visages au menton allongé et aux yeux en amandes, qu’il fait apparaître dans des scènes de foule ou en portraits, sont sa marque de fabrique et son identité artistique.
Obou transmet l’effervescence et la vitalité des villes ivoiriennes. Au vu de tous, sa touche désormais familière est omniprésente sur les façades d’immeubles d’Abidjan, le long des routes ou dans les villas abandonnées de Bassam. L’assurance des compositions graphiques, proches du street-art, et de ces visages empreints de modernité dissimule néanmoins le désarroi des personnages et leur histoire tourmentée. Obou Gbais se veut le porte-parole d’une jeune génération qui tente de concilier deux mondes : la vie urbaine connectée, foisonnante et les fondements traditionnels d’origine rurale.
DIMENSIONS : 100 x 120 cm
Son thème du moment, c’est l’enfance ou plutôt les enfances. D’une part, des enfants qui fabriquent leurs jouets, pratiquent la débrouille et développent des habilités manuels.
D’autre part, leurs camarades qui chaque saison, rejettent leurs anciens jouets pour de nouveaux plus électroniques. KAMAGATE se penche sur l’enfance créative qu’il peint aux couleurs de la nostalgie ; la nostalgie de son « royaume d’enfance » au village, avec des effets de sincérité figurés avec réalisme. Dans le prolongement de l’ingéniosité de l’enfance au village, il recourt à l’argile et aux résidus de café.
DIMENSIONS : 200 x 200 cm
Armand BOUA vit et travaille à Abidjan,
Après une formation à l’école des Beaux-Arts et au centre technique des Arts Appliqués à Abidjan, il choisit le médium de la peinture comme terrain d’expérimentation de sa pratique artistique. Il offre au spectateur la contemplation de scènes aux frontières de l’abstraction et dans lesquelles, pourtant, demeure une vitalité palpable, comme nourrie de l’effervescence de la rue et des habitants qui l’inspirent.
DIMENSIONS : 150 x 150 cm
Les personnages qui peuplent les tableaux de l’artiste illustrent son regard sur les hommes dont il dit que la beauté ne réside pas dans le physique mais dans la moralité et les valeurs qu’ils véhiculent. Souleymane recherche le caractère sacré de l’humain, s’attache à l’élévation de l’âme et de l’esprit sans laquelle à ses yeux l’homme sombre dans le bas-fond de la bêtise et de la veulerie
DIMENSIONS : 146 x 115 cm
Né à Anyama en (Côte d’Ivoire) où il vit et travaille MOUNE BE est un artiste exigeant, qui tient en haut respect son art, il est une figure emblématique de la peinture ivoirienne.
Depuis 1973, année où il a découvert le jet, et 1991 où il a lancé «l’écriture directe» (dans laquelle triomphent les lignes continues), il offre aux amateurs des oeuvres d’un lyrisme accueillant. excellence, sont au centre de sa thématique.
DIMENSIONS : 100 x 100 cm
Marcel N’Guessan ESSOH (né en 1959) est un artiste plasticien d’origine ivoirienne pratiquant une technique picturale proche de l’expressionnisme abstrait et le tissage. ESSOH est également enseignant au Département de peinture de l’Ecole des Beaux-arts d’Abidjan. Il revendique, entre autres, l’éveil des consciences de ses membres et des citoyens du monde et défend la liberté de création et l’indépendance de l’esprit.
MEDIUM : Acrylique sur toile
DIMENSIONS : 2 x 150 x 150 cm
Né à Guiglo (Côte d’Ivoire) en 1992, Obou Gbais obtient son diplôme d’Etudes supérieures artistiques (Master II, option Peinture) de l’Ecole nationale des Beaux-arts d’Abidjan en 2019. Il vit et travaille entre Berlin et Abidjan.
Le masque Dan est emblématique des traditions de l’ouest de la Côte d’Ivoire dont Obou est originaire. L’artiste peint ce Masque autant qu’il le porte : ces visages au menton allongé et aux yeux en amandes, qu’il fait apparaître dans des scènes de foule ou en portraits, sont sa marque de fabrique et son identité artistique.
Obou transmet l’effervescence et la vitalité des villes ivoiriennes. Au vu de tous, sa touche désormais familière est omniprésente sur les façades d’immeubles d’Abidjan, le long des routes ou dans les villas abandonnées de Bassam. L’assurance des compositions graphiques, proches du street-art, et de ces visages empreints de modernité dissimule néanmoins le désarroi des personnages et leur histoire tourmentée. Obou Gbais se veut le porte-parole d’une jeune génération qui tente de concilier deux mondes : la vie urbaine connectée, foisonnante et les fondements traditionnels d’origine rurale.
MEDIUM : Huile sur toile
DIMENSIONS 153 x 153 cm
Figure de proue de la scène artistique ouest-africaine, Professeur Ablade Glover est un artiste et enseignant Ghanéen. Ses oeuvres ont été largement exposées et sa réputation internationale est établie depuis plusieurs décennies. Né en 1934 à Accra (Ghana), il y vit et travaille.
Ses thèmes de prédilection sont constants : la femme et les mères africaines au port altier, les scènes de marché qui, à ses yeux, font le lien entre le village et la ville, le passé et le présent, les foules, et les paysages. Ses compositions semblent, de prime abord, abstraites mais se révèlent, très réalistes à distance, grouillantes de vie et des couleurs de son pays le Ghana.
DIMENSIONS : 200 x 200 cm
Né à Dabou (Côte d’Ivoire) en 1988, Sess Essoh obtient son diplôme d’Études Supérieures Artistiques (Master II, option Art Mural) de l’École Nationale des Beaux-Arts d’Abidjan en 2002. Il vit et travaille à Abidjan, Bingerville où il a son atelier et Dabou sa ville natale. Comme un manifeste, l’usage des mots chez Sess Essoh incarne sa personnalité d’Artiste, cette habileté dans le maniement des mots laisse aussi apparaître une grande liberté d’expression dans sa pratique des Arts Plastiques.
DIMENSIONS : 80 x 120 cm
Né en 1966 à Sinfra en Côte d’Ivoire. Il vit et travaille aujourd’hui à Essen en Allemagne. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf après avoir été étudiant à l’INSAAC d’Abidjan, Jems Robert Koko Bi est aujourd’hui une figure majeure de l’art contemporain en Côte d’Ivoire et à l’international. À la fois sculpteur et performeur, il enrichit tant sa technique que son esthétique tout au long de sa formation, depuis l’atelier de Klaus Simon à Abidjan, qu’il intègre en 1992, jusqu’à son séjour en Allemagne qui lui permet de suivre les enseignements de Klaus Rinke, et qui deviendra son pays d’accueil.
DIMENSIONS : 210 x 450 cm
La peinture de Kassou Seydou est une écriture au monde. Chaque toile est un récit mystérieux, la représentation d’un monde idéal dont l’artiste à la vision.
DIMENSIONS : 305 x 274 cm
Avec des couleurs soutenues, des formes dynamiques, des signes et symboles hypnotiques, Ouattara Watts explore des liens spirituels qui transcendent géographie et nationalités. En fusionnant des objets trouvés, clichés photographiques ou autres matériaux bruts, la peinture de Ouattara évoque l’identité multiculturelle de l’artiste et nous livre différents niveaux de lecture, socialement et historiquement.
DIMENSIONS : 100 x 100 cm
Boris Nzebo réalise des peintures qui s’inspirent des environs de sa ville natale, Douala, la plus grande ville du Cameroun. Il crée des portraits à partir d’études détaillées de coiffures africaines traditionnelles, souvent élaborés, et les combine avec des instantanés informels de quartiers locaux, d’architecture urbaine et de scènes de la vie quotidienne.
DIMENSIONS : 396 x 248 cm
L’art de C.Kablan se nourrit des grandes douceurs poétiques, dans une remarquable épure géométrique. Normal : ce peintre vit à la pointe extrême de la terre, là où l’homme retrouve dans le cercle, le triangle, le carré et d’autres signes de la géométrie universelle, son identité première. Dans ses oeuvres, l’artiste oublie pour renaître dans l’universel : sa vision du monde n’est plus personnelle mais collective.
DIMENSIONS : 85 x 130 cm
L’art de C.Kablan se nourrit des grandes douceurs poétiques, dans une remarquable épure géométrique. Normal : ce peintre vit à la pointe extrême de la terre, là où l’homme retrouve dans le cercle, le triangle, le carré et d’autres signes de la géométrie universelle, son identité première. Dans ses oeuvres, l’artiste oublie pour renaître dans l’universel : sa vision du monde n’est plus personnelle mais collective.
DIMENSIONS : 154 x 104 cm
L’art de C.Kablan se nourrit des grandes douceurs poétiques, dans une remarquable épure géométrique. Normal : ce peintre vit à la pointe extrême de la terre, là où l’homme retrouve dans le cercle, le triangle, le carré et d’autres signes de la géométrie universelle, son identité première. Dans ses oeuvres, l’artiste oublie pour renaître dans l’universel : sa vision du monde n’est plus personnelle mais collective.